La lenteur de la croissance économique continue de fragiliser l'économie canadienne
Anne McLellan et Lisa Raitt
Les dernières données du PIB du Canada ont été publiées vendredi et ont révélé que le pays a connu une certaine croissance au début de l'année, mais à un rythme plus lent que prévu.
Ces données les plus récentes continuent de refléter la fragilité de l'économie canadienne, et la Coalition estime qu'il est important de maintenir une perspective à long terme.
Ce ralentissement de la croissance indiqué dans les comptes économiques nationaux trimestriels de Statistique Canada survient à l'heure où les spéculations vont bon train quant à une éventuelle réduction des taux d'intérêt par la Banque du Canada la semaine prochaine. La banque centrale doit prendre sa prochaine décision le mercredi 5 juin.
Selon StatCan, le premier trimestre a vu une accélération de la croissance, avec une augmentation de 0,4 % (rythme annualisé de 1,7 %). Il s'agit du rythme de croissance le plus élevé depuis un an et d'une amélioration notable par rapport à la stagnation observée au cours de la seconde moitié de l'année dernière.
Cette amélioration résulte de l'augmentation des salaires des travailleurs, de la hausse de l'emploi et de l'accroissement de la population canadienne, qui contribuent tous à des dépenses de consommation relativement élevées.
Les dépenses publiques jouent également un rôle dans la stimulation de la demande, tandis que les exportations affichent des résultats raisonnables. Il n'y a pas de signes clairs d'une récession imminente. Toutefois, les perspectives économiques globales restent faibles.
Malgré une modeste augmentation des dépenses d'investissement au dernier trimestre, l'investissement reste atone et les entreprises réduisent l'accumulation des stocks, ce qui est un indicateur potentiel de la perte de confiance. Bien que les salaires plus élevés permettent de dépenser davantage, les ménages épargnent également une plus grande partie de leurs revenus, ce qui témoigne d'une approche prudente.
En réalité, l'économie canadienne a rarement été aussi fragile en dehors d'une récession. Même avec l'accélération de la croissance au premier trimestre, l'économie n'a progressé que de 0,5 % au cours de l'année écoulée.
En d'autres termes, notre économie ne fonctionne pas à son plein potentiel. La réalisation de ce potentiel est au cœur de l'action de la Coalition et les données publiées aujourd'hui soulignent tout ce qu'il nous reste à faire pour jeter les assises d'une économie durable et inclusive pour tous les Canadiens.