L'école de gestion Telfer s'associe à la Coalition pour un avenir meilleur pour suivre les avancées de l'économie canadienne

Stéphane Brutus, doyen de l'École de gestion Telfer de l'Université d'Ottawa, évoque un « mariage parfait ».

En tant que partenaire de recherche pour le projet phare de la Coalition pour un avenir meilleur, l'école de gestionTelfer recueille et analyse des données provenant de diverses sources afin de suivre les avancées du Canada par rapport à 21 indicateurs économiques, sociaux et environnementaux clés. La mesure des avancées et des retards de notre pays permet d'atteindre l'objectif principal de la Coalition : aider les décideurs politiques, les entreprises et tous les citoyens à jeter les assises d'une nation gagnante au niveau mondial, qui connaît une croissance durable et qui vit mieux.

M. Brutus a fait valoir que cet objectif s'inscrivait directement dans la vision stratégique de Telfer destinée à stimuler la prospérité en créant des « entreprises pour un Canada meilleur ».

« Cette vision se définit comme la quête d'un Canada plus vert, plus sain, plus heureux et plus riche. Quand on compare les aspirations des deux organismes, on constate que c'est une combinaison parfaite », a-t-il déclaré, ajoutant que l'efficacité des démarches de relations publiques des coprésidentes de la Coalition, les contributions des membres et l'impartialité des preuves fournies par l'université constituent une combinaison gagnante. 

Les nouveaux résultats du Tableau de bord seront publiés le 19 mars dans le cadre d'un événement organisé à Ottawa avec les coprésidentes de la Coalition, Anne McLellan et Lisa Raitt.

« Nous avons un point de vue neutre. Nous examinons des données, sans les interpréter. Nous les fournissons telles quelles, et cela correspond selon moi au rôle des universités. Notre organisme se fonde sur des données probantes »

Stéphane Brutus, doyen, l'École de gestion Telfer de l'Université d'Ottawa

M. Brutus a précisé que les données utilisées dans l'analyse proviennent de diverses sources canadiennes et internationales, dont Statistique Canada, l'OCDE et la Banque mondiale. Ces informations colligées, basées sur 21 mesures reconnues au niveau international, constituent la base pour stimuler la conversation nationale.

Selon Brutus, l'école de gestion Telfer instille à l'exercice ce que seule une université peut vraiment apporter : l'objectivité. 

« Nous avons un point de vue neutre. Nous examinons des données, sans les interpréter. Nous les fournissons telles quelles, et cela correspond selon moi au rôle des universités. Notre organisme se fonde sur des données probantes », a-t-il indiqué.

« Les hommes politiques peuvent examiner les résultats et débattre des politiques qui, selon eux, contribueront à faire avancer les dossiers, mais on ne saurait contester les chiffres puisqu'ils ont déjà été validés à trois reprises », a déclaré M. Brutus.

L'exécution du projet du Tableau de bord est assurée par deux professeurs et deux doctorants, une expérience intense, mais non moins gratifiante pour les universitaires qui souhaitent que leurs recherches aient un impact concret sur la société.

C'est pour les jeunes universitaires l'occasion de voir leurs travaux être discutés et examinés à la loupe, mais aussi d'exercer une influence sur le débat national concernant l'avenir du Canada.

« C'est un moyen de leur faire prendre conscience que leur travail est important, mais aussi de leur donner confiance en leur capacité de contribuer à l'avancement la société. Ce qu'ils en retirent est énorme : une motivation et une exposition extraordinaires », a déclaré M. Brutus.

« Dans un monde où règne la polarisation et où même les faits les plus élémentaires sont remis en question, il est essentiel de fournir des données concrètes et des faits objectifs », a déclaré M. Brutus. Les résultats obtenus à ce jour sont « intéressants et frappants » ; les données permettent de constater que nous sommes en fait à la traîne par rapport à d'autres pays à l'égard de nombreux indicateurs clés.

« Ce n'est pas flatteur, et cela démontre l'importance d'utiliser des données objectives pour donner aux Canadiens une conscience plus réaliste d'eux-mêmes », a fait valoir M. Brutus. « Je pense qu'il y a une sorte de complaisance quant à la perception de qui nous sommes et à l'impression que nous sommes à la hauteur de la situation par rapport à toutes ces mesures. Mais les données objectives donnent à réfléchir ».

Il cite en exemple les dépenses du Canada en matière de R&D, qui accusent un retard considérable par rapport à d'autres pays comparables. Selon M. Brutus, notre économie s'est appuyée sur des secteurs primaires tels que les ressources naturelles et nous avons négligé la R&D à un moment où l'avenir est axé sur l'innovation et la recherche de nouvelles façons de faire les choses.

« Les Canadiens nourrissent généralement une perception selon laquelle nous sommes très innovants et faisons les choses différemment », a-t-il déclaré. « Ce n'est hélas pas vraiment le cas. »

Mais il n'y a pas que de mauvaises nouvelles : l'utilisation par le Canada des énergies renouvelables, par exemple, est largement en tête du peloton.

Autre aspect positif, le Canada a réussi à combler l'écart entre le taux de participation au marché du travail des travailleurs autochtones et celui des travailleurs non autochtones, notamment en augmentant le pourcentage d'Autochtones occupant des postes de direction. Ce taux est passé de 2 % en 2016 à 2,7 % en 2022, ce que M. Brutus qualifie de « gain modeste mais significatif ».

Wadid Lamine, professeur agrégé d'entrepreneuriat à l'école de gestion Telfer, un des deux professeurs qui dirigent les deux doctorants dans le cadre du projet, a déclaré que le processus du Tableau de bord sous-tend et implique la vérification et le recoupement méticuleux de toutes les informations afin de s'assurer qu'elles sont vérifiées et comparées de manière cohérente d'une année à l'autre. 

Les politiciens et les médias peuvent utiliser les données selon leur bon vouloir ; le rôle des chercheurs est de s'assurer que les données sont fiables. Lamine a souligné que le processus méthodique qu'ils utilisent permet de garantir la fiabilité, la qualité et la transparence des données. 

Il a également souligné combien il est gratifiant pour les chercheurs de voir comment ces informations peuvent conduire à la réorientation des politiques publiques.

« La collaboration avec la Coalition présente de nombreux avantages. Pour moi personnellement et pour mes collègues, c'est une excellente occasion d'avoir un impact et de contribuer à faire du Canada un pays plus fort et un meilleur endroit où vivre »

Wadid Lamine, professeur agrégé d'entrepreneuriat, l'École de gestion Telfer de l'Université d'Ottawa

« La collaboration avec la Coalition présente de nombreux avantages. Pour moi personnellement et pour mes collègues, c'est une excellente occasion d'avoir un impact et de contribuer à faire du Canada un pays plus fort et un meilleur endroit où vivre », a-t-il dit. « Cette collaboration avec la Coalition nous fournira des cadres concrets pour appliquer nos connaissances, nos compétences et nos méthodes de recherche et les partager avec d'autres organismes. »

Le Tableau de bord de cette année comprend une nouvelle section qui compare les performances des zones rurales à celles des zones urbaines. Lamine estime que le calcul et l'agrégation des données, leur analyse et leur présentation sous forme de tableaux, de graphiques et de diagrammes ont constitué un « très gros, très gros projet ».

« C'est un processus très intense », a-t-il ajouté. « Mais nous contribuons ainsi à la vie de chaque Canadien. Voilà ce qui nous motive. »

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