« Instaurer un nouveau paradigme » - comment l'inclusion intentionnelle entraîne un changement profond à la grandeur du pays

Dans le contexte actuel d'élaboration des politiques et des prises de décision des entreprises, en évolution rapide, l'adoption d'une approche inclusive constitue un facteur déterminant pour susciter la collaboration, nourrir la pensée critique, élaborer des solutions tournées vers l'avenir et susciter des changements significatifs.

Ce message a trouvé un écho important lors de la récente Tournée des campus de la Coalition, qui a fait étape à la Sauder School of Business de l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver.

Avec le soutien de Shell Canada, la tournée a réuni les coprésidentes de la Coalition pour un avenir meilleur, Lisa Raitt et Anne McLellan, accompagnées de la conseillère principale Crystal Smith, de la nation Haisla, et de Susannah Pierce, présidente et présidente du conseil pour le Canada de Shell Canada. 

L'échange, à la fois stimulant et inspirant, a souligné l'engagement de la Coalition à surmonter les différences idéologiques et à tenir compte de la diversité des points de vue, y compris ceux des femmes, des communautés autochtones et des jeunes.

En encourageant la participation de personnes issues de milieux, d'expériences et ayant des points de vue différents, les gouvernements et les organismes peuvent tirer parti d'une mine de connaissances et d'idées inexploitées, afin de jeter les assises d'une nation plus prospère sur le plan économique

Voir et créer plus d'opportunités pour les femmes leaders du Canada

Un des indicateurs essentiels du Tableau de bord porte sur la présence des femmes dans les postes de direction. Dans le cadre de cette table ronde exclusivement féminine, les discussions ont porté sur les divers enjeux auxquels les femmes sont confrontées dans différents domaines.

S'appuyant sur sa propre expérience, Mme Smith a indiqué qu'elle avait constaté une résurgence des femmes dans les rôles de direction, notamment en ce qui concerne les femmes autochtones à la tête d'initiatives communautaires telles que le projet LNG Canada et Cedar LNG. Elle a salué l'évolution récente vers un processus décisionnel plus inclusif.

« Beaucoup de nos coutumes et de nos traditions sont héritées de nos mères, et ce sera toujours là l'épine dorsale de notre culture », a-t-elle fait valoir. « Il est très inspirant de voir et d'assister à des réunions réunissant exclusivement des femmes, où l'on parle d'aspects sociaux et d'impacts environnementaux. Porteuses de l'histoire de nos communautés depuis sept générations, lorsqu'elles sont assises autour de la table, elles traitent en toute connaissance de cause des enjeux, de leur impact, et de la manière de les minimiser. »

Mme Raitt a fait écho au point de vue de Mme Smith à propos de la nécessité de s'inspirer des enseignements autochtones, qui accordent priorité au bien-être des générations futures. Elle a également évoqué sa carrière diversifiée dans de multiples domaines, et souligné l'importance de renforcer la représentation des femmes dans les secteurs traditionnellement dominés par les hommes, en citant son propre secteur d'activité comme exemple. 

 « Il est très inspirant de voir et d'assister à des réunions réunissant exclusivement des femmes, où l'on parle d'aspects sociaux et d'impacts environnementaux. Porteuses de l'histoire de nos communautés depuis sept générations, lorsqu'elles sont assises autour de la table, elles traitent en toute connaissance de cause des enjeux, de leur impact, et de la manière de les minimiser. »

Conseillère Principale Crystal Smith, de la nation Haisla,

« Le pourcentage de femmes œuvrant dans les services de banques d'affaires est très, très faible, ce qui me surprend, car il s'agit franchement d'un travail lucratif qui se fonde sur l'établissement de relations. Or, les femmes excellent à créer, établir et entretenir de très bonnes relations. Le problème, je pense, c'est le pipeline », a-t-elle fait valoir.

« J'ai remarqué que c'est que lorsqu'il y a plus de femmes - lorsqu'il y a une masse critique de femmes - les choses changent. Nous devons veiller à ce que davantage de femmes voient ces carrières comme étant possibles pour elles. Et plus il y a de femmes qui accèdent à ces postes de haut niveau, plus il y en a qui sont attirées dans le pipeline.

Mme Raitt a également souligné l'égalité des chances dont bénéficient les femmes au gouvernement fédéral. 

« Je suis consciente que les gens estiment que la politique est un endroit redoutable pour les femmes, et c'est un fait : vous êtes étroitement surveillées, en permanence », a-t-elle déclaré. « Mais à la Chambre des communes, vous êtes égales, votre salaire est égal, votre titre est égal, les personnes que vous représentez sont égales. Par conséquent, vous êtes tous sur un pied d'égalité ».

Nourrir le vœu d'un Canada plus inclusif

Les échanges ont également porté sur l'importance d'une action résolue et ciblée.

« Le changement ne se produit pas par hasard ; il doit être intentionnel », a déclaré Mme McLellan, citant en exemple ce que font tous les panélistes pour instaurer des changements significatifs et s'attaquer aux problèmes systémiques.

Mme Smith a évoqué les conséquences négatives de projets du passé sur les terres et la culture autochtone, ainsi que du parcours qui l'a conduite à défendre l'inclusion et à animer aujourd'hui des échanges. Elle a remercié des partenaires, tels que Pierce et Shell, pour leur collaboration actuelle dans le développement de projets.

« Le changement ne se produit pas par hasard ; il doit être intentionnel »

Anne McLellan coprésidentes, Coalition pour un avenir meilleur

« Je me suis investie dans notre leadership dans un contexte où nous nous battions pour avoir notre place dans les discussions, pour participer à la croissance économique de notre territoire. J'ai assisté à la transition entre la simple participation aux échanges et la direction de ces échanges », a-t-elle précisé. « Nous voulions que notre culture soit représentée dans ces échanges. Susannah et son équipe sont arrivées et ont dit : ' Le plus important est d'établir des relations, et de découvrir ce qui est le plus important pour elles '. Et cela n'a pas été facile. Il y a eu beaucoup, beaucoup d'échanges difficiles au cours desquels nos équipes de direction ont dû faire des compromis. »

Mme Pierce a fait part de ses réflexions sur la responsabilité des organismes de considérer les réglementations gouvernementales comme une base de référence, mais aussi de rechercher de manière proactive des façons d'améliorer constamment les pratiques.

 « Très souvent, vous êtes sur le terrain, ici dans les communautés… et vous pouvez voir qu'il y a peut-être des façons de vous améliorer et de faire mieux. En tant qu'organismes, notre rôle est de dire : « Nous sommes conscients des impacts. Peut-être pouvons-nous faire les choses différemment, au-delà de la réglementation ». De manière générale, lors des consultations avec les Premières Nations, nous ne pensons même pas à la réglementation. C'est la bonne chose à faire, et il ne devrait pas être nécessaire d'être réglementé pour le faire. Donc, en tant qu'organisme, du fait que nous sommes tellement investis dans les communautés et l'environnement, et en tant que membre de la société, nous avons un rôle à jouer. Celui de dire 'Eh bien, nous pourrions faire mieux', et d'intervenir dans cet espace. »

Pierce a également traité des défis et des opportunités liés à la participation des communautés dans des projets impliquant des partenariats autochtones. 

« Je pense que ce qui freine l'ardeur des gens et des organismes, lorsqu'ils ne connaissent pas bien les communautés autochtones, est tout simplement la ' peur de l'inconnu '. Mais le contraire de la peur est la foi : je choisis de m'ouvrir à cet échange avec ouverture d'esprit et de cœur. Lorsque vous commencez à tisser des liens, vous commencez à établir des relations et des partenariats qui permettent de faire avancer les choses plus efficacement », a-t-elle déclaré.

« Il ne s'agit pas seulement de savoir comment nous pouvons produire des résultats. Il s'agit aussi d'apporter une valeur partagée à la société. C'est l'un des principes que j'applique en tant que dirigeante. » 

De manière générale, lors des consultations avec les Premières Nations, nous ne pensons même pas à la réglementation. C'est la bonne chose à faire, et il ne devrait pas être nécessaire d'être réglementé pour le faire.

Susannah Pierce,  présidente et présidente du conseil pour le Canada de Shell Canada

Une vision stratégique et l'apport des jeunes sont essentiels pour faire face à la crise du logement au Canada

Au cours d'une discussion sur l'accès au logement abordable au Canada, le modérateur Justin Bull, directeur académique du Centre for Climate and Business Solutions de Sauder, a fait valoir que les préoccupations des jeunes générations sont plus aiguës que celles de leurs parents. Il a demandé aux participants ce qu'ils pensaient de la capacité du Canada à répondre aux besoins en matière de logement à l'avenir.

Mme Raitt s'est montrée optimiste et a souligné la nécessité d'une collaboration bipartisane et d'une planification stratégique à long terme des politiques pour lutter efficacement contre la crise du logement. Elle a mis en garde les décideurs contre les solutions rapides, soulignant l'importance des politiques de logement durable dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Nous savons que nous devons construire 5,3 millions de logements pour combler le déficit actuel, mais si nous devions tous les construire d'ici 2030 selon les codes de construction en vigueur dans ce pays, nous dépasserions sans aucun doute notre plafond d'émissions de gaz à effet de serre. Nous devrions alors nous tourner vers d'autres secteurs pour réduire encore davantage nos émissions afin d'atteindre l'objectif fixé pour le pays », a-t-elle indiqué. « C'est pourquoi, lorsque je passe en revue les politiques dans ce domaine, ce n'est pas sans une certaine inquiétude, en espérant que soient mis en place les fondements qui conviennent à long terme. 

Mme McLellan a suggéré que les Canadiens commencent à adopter un état d'esprit qui va au-delà du concept traditionnel de logement. 

« Je voudrais dire aux jeunes quelque chose qui pourrait faire controverse : peut-être devrions-nous repenser entièrement la question du logement », a-t-elle proposé. Ne nous disons pas ' Oh, nous devrions avoir un logement comme celui de nos parents ', mais plutôt 'Quel est le type de logement dont nous avons besoin et comment pourrait-il s'intégrer à l'enjeu plus large du logement? ' Réfléchissons plutôt au type de logement dont nous avons besoin et à la manière dont il s'inscrit dans la question plus large de la qualité de vie que nous aimerions avoir ».

Plutôt que de se complaire dans le « pas dans ma cour » et les préoccupations liées à la valeur de la propriété, Mme McLellan a invité les jeunes Canadiens à envisager et à défendre une compréhension plus contemporaine de ce que le logement devrait englober.

Les jeunes doivent mener le débat et dire : « Vous, les baby-boomers, vous avez eu une certaine qualité de vie et vous avez vécu votre vie d'une certaine manière, mais c'est ici de MA vie qu'il est question ». VOUS avez le pouvoir de faire exploser le paradigme".

Mettre la « croissance économique » du Canada sur la bonne voie

Tout au long des échanges, les panélistes ont souligné l'importance d'accorder la priorité à adopter le mode de croissance économique qui s'impose. 

« La croissance économique est importante, mais elle doit être celle qui s'impose », a déclaré Mme McLellan. « Nous ne pouvons plus négliger les gens. Nous ne pouvons plus négliger des régions géographiques de notre pays. La croissance économique doit être inclusive et durable ».

Mme McLellan a ensuite orienté la conversation vers l'initiative du Tableau de bord, destiné à suivre, d'ici à 2030, 21 indicateurs clés liés à l'amélioration de la vie des Canadiens, à la promotion d'une économie plus verte et à l'amélioration de notre compétitivité à l'échelle mondiale. 

« Nous estimons que si nous atteignons nos objectifs pour chacun de ces indicateurs, nous serons l'une des économies les plus inclusives et les plus durables du monde, avec un rythme de croissance garantissant une qualité de vie et une joie de vivre que chacun d'entre nous aimerait connaître », a-t-elle conclu.

Photos du cadre de la Tournée des campus

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La Coalition pour un avenir meilleur publie son Tableau de bord annuel, qui fait le point sur les performances du Canada en matière de croissance économique

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